3 activités de secours pour les chômeurs béninois
Au Bénin, le chômage gagne du terrain de jour en jour. Les milliers de diplômés que déversent chaque année les universités sur le marché de l'emploi, ne peuvent avoir confiance qu'en eux-mêmes pour se tirer d’affaire. Devenant pour la plupart des chômeurs, on peut observer aujourd'hui que ces jeunes se défendent plutôt bien pour ne pas plonger dans une situation de vie précaire. Voici trois activités auxquelles ils s’adonnent.
La vente en ligne
La vente en ligne est la première activité qui occupe le temps de ces diplômés sans emploi. La plupart de ceux qui exercent cette activité sont des femmes. Vous vous demandez sûrement comment un chômeur peut vendre alors qu’il ne possède pas les moyens d’un capital de commerce. Eh bien c’est simple ; la vente en ligne ne nécessite pas un capital de commerce. Il suffit juste de chercher un fournisseur, de poster les photos des articles qu’il a en stock et d’enregistrer les commandes prépayées des clients intéressés. Dans un bref délai, le vendeur en ligne réceptionne les articles commandés et livre ses clients. Le bénéfice n’est pas énorme, mais juste assez pour survivre au quotidien et surtout s'occuper.
Faire des livraisons
Faire des livraisons ou des courses est la deuxième activité prisée par les chômeurs. La majorité des livreurs ou coursiers sont des hommes. Rares sont les femmes qui sont dans ce domaine. Ce sont les facilitateurs de tâches. Les livreurs font parvenir des colis, des articles achetés aux destinataires. Ils facilitent la tâche à ceux qui pour une raison ou une autre, ne peuvent se déplacer eux-mêmes. Ils portent parfois la casquette de coursiers pour faire les déplacements que leur client n’a pas le temps de faire. Achats au supermarché ou à la pharmacie, paiement de factures d’électricité et d’eau, ils sont bons à toutes sortes de courses. Les tarifs des livreurs et coursier sont fixés en fonction de la zone d’intervention ou de la distance effectuée. Ce job est pour ceux qui ont un moyen de déplacement. Et parfois ceux qui travaillent déjà le font pour gonfler leur revenu mensuel. Livrer ou faire des courses n’est pas sans danger. Etant en circulation tout le temps, ils risquent des accidents de circulation. Mais quel risque ne prendrait-on pas pour de l’argent ? Surtout lorsqu’on en a besoin ?
Apporteurs d’affaires
La troisième et dernière activité est celle des apporteurs d’affaires ou commerciaux. Ils signent des contrats avec des entreprises pour promouvoir leurs activités ou leurs produits en vue de booster leurs chiffres d’affaires. Ici, il s’agit de gagner des pourcentages sur chaque affaire ou vente, résultat de sa prospection. C’est un job très rude pour ceux qui n’ont pas de moyen de déplacement puisqu’ils le font à pieds. Les commerciaux ou apporteurs d’affaires ne gagnent pas tous les jours mais il arrive qu’ils pêchent de gros poissons. Avec Internet c’est encore mieux ; certains commerciaux utilisent alors les réseaux sociaux pour prospecter.
Ces trois jobs ne sont pas les seuls auxquels s’adonnent les chômeurs au Bénin mais elles constituent celles qui occupent le temps de la majorité des sans emploi. A y voir de près, l'on peut bien se convaincre que c'est mieux que rien.
Nazareth GANDONOU